Au MoMa avec les 6e5 : compte-rendu des élèves

Au MoMa avec les 6e5
Voici le compte-rendu rédigé collectivement en classe par les élèves de 6e5, à partir de leurs notes :

« Le mercredi 24 Janvier 2018, les élèves de 6e5 sont allés en sortie à la Fondation Louis Vuitton, à Neuilly-sur-Seine, à côté du Bois de Boulogne et du jardin d’Acclimation, à l’Ouest de Paris.
Pour cela, les élèves ont pris le bus 272 jusqu’au Pont de Bezons, puis le tramway T2 jusqu’à la Défense, et le métro 1 jusqu’à la station "Les Sablons". Puis ils ont marché jusqu’à la Fondation Louis Vuitton.
Comme ils étaient en avance, les professeurs ont décidé de faire une pause photo devant le gigantesque bâtiment construit par Franck Gehry, un architecte très réputé. Comme M. Delterme l’a expliqué dans un petit exposé, ce dernier a utilisé plusieurs matériaux (le bois, la pierre, le métal, le fer, l’aluminium et le verre). Les élèves ont trouvé que la structure ressemblait fortement à une pince de crabe, à un diamant sur l’eau, ou même à un cornet de glace.
Les élèves sont ensuite rentrés dans le musée en passant la sécurité. Ils ont enlevé leurs manteaux et mis leurs affaires dans un bac. Il ne leur restait que leurs carnets pour prendre des notes.
Dès qu’ils furent prêts, ils ont fait la connaissance de la guide, Amandine, qui leur a semblé très sympathique. Elle leur a expliqué qu’il ne fallait pas utiliser le flash parce que cela abimait les œuvres et que cela pouvait être irrespectueux pour la personne qui parle.
Le premier tableau était une toile de Cézanne, qui se nommait "Le Baigneur". Le personnage représenté, un homme, en slip, semblait sortir d’une baignade. La modernité du tableau tenait dans l’asymétrie de certaines parties du corps, l’expression triste, mélancolique et pensive du visage et l’intemporalité de l’œuvre.
Ensuite, le deuxième tableau observé s’intitulait "Le Meneur de cheval", fait par Picasso : un jeune garçon avec son cheval se promène dans le désert. Les deux protagonistes ont la même posture, comme dans une chorégraphie et l’animal semble être dirigé par les seules pensées du garçon.
Après, les élèves ont vu une œuvre qui s’intitulait "Le Poisson rouge et palette" de Henri Matisse. Il leur semblait que le bocal était sur une chaise bancale. On distingue une ombre sur la droite : c’est le peintre assis.
Puis, ils ont vu une peinture du nom de "The She-wolf" de Pollock. Il leur a été difficile de distinguer l’animal sur le tableau, si bien que certains l’ont trouvé bizarre, d’autres créatif, ou encore laid !
Ensuite, ils ont observé "Echo-number 25" du même artiste : pour réaliser cette œuvre, le peintre a dansé avec de la peinture autour de la toile.
Après, les élèves ont pu marcher sur une œuvre, et par les rayures faites par leurs pas, ils participaient à la création artistique.
Puis ils se sont assis devant "Campbell’s Soup Cans" de Andy Warhol. La guide leur a expliqué que c’était une sérigraphie de 32 boîtes de soupes aux différentes saveurs ; toutes les boîtes étaient uniques. L’artiste, appartenant au mouvement américain "Pop art ", a réalisé cette œuvre pour dénoncer la société de consommation.
Les élèves ont continué leur chemin pour arriver devant "Drowning girl" de Roy Lichtenstein. L’œuvre représente une femme qui se noie dans ses larmes et qui refuse l’aide d’un homme, préférant se débrouiller toute seule. L’image était dans une bande dessinée et l’artiste a zoomé sur le personnage pour en faire un tableau. Il a projeté l’image et a repeint la toile.
Les élèves sont arrivés devant une œuvre électrique, qui dénonçait, à travers des mots lumineux hypnotiques en couleurs, les effets dangereux de la société de consommation.
L’œuvre suivante, "Invisible man" de Jeff Wall, une photographie entièrement mise en scène, sur un panneau d’affichage lumineux, représentait un homme, selon une légende urbaine, tombé dans un trou, qui avait pris toutes les lumières de la ville pour qu’on le repère dans une pièce étroite, encombrée par des objets "faussement" désordonnés. Jeff Wall a voulu y dénoncer le racisme et le manque de visibilité des Noirs aux Etats-Unis à l’époque.
Puis l’exposition mettait en scène un nouveau langage, compris dans le monde entier et rapide : les "Emojis", considérés comme une forme d’art moderne.
Ensuite les élèves ont vu une œuvre sucrée de Felix Gonzalez Torres, qui proposait aux spectateurs de manger des bonbons à l’emballage aux couleurs du drapeau américain. L’œuvre dénonçait les ravages du virus du Sida.
La dernière œuvre entendue, un ensemble d’enceintes, était sonore et on y entendait des chants d’Eglise de plusieurs tessitures, ainsi que l’échauffement des voix avant le concert. »
Les élèves de 6e5
Enfin, le métro, le tram et le bus ont ramené à bon port ces petits élèves de 6e ravis et cultivés au collège Romain Rolland.

MME COGNET